Boisé Marly
Le Boisé Marly est une petite enclave forestière
dans la ville, tout ce qui reste de l'ancienne forêt de Sainte-Foy
(maintenant Québec), encore intacte il y a à peine 35 ans.
Le
midi, j'aime beaucoup m'y promener. L'endroit est calme et revigorant.
Au retour, je sens le vent rentrer par une de mes oreilles et sortir par
l'autre.
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Là où j'ai rencontré un dangereux loup-garou |
J'amène mon appareil photo numérique.
Il y a parfois des rencontres intéressantes. Par exemple, des
loups-garous. Saviez-vous que le Boisé Marly était un des derniers
endroits en Amérique du Nord à abriter une colonie de loups-garous? Il y
a aussi d'autres sortes de bibittes fantastiques qu'on ne rencontre
plus ailleurs, comme des cyclopes, des gorilles mauves avec des pois
verts, des licornes, des dragons, des sasquatchs... C'est un véritable
bestiaire qu'on affronte. Il ne faut vraiment pas avoir peur.
En fait, je dirais que ce sont ces bêtes qui sont
timides et effarouchées. À titre de preuve, j'ai quelques photos. Par
exemple, dans la photo de gauche, hé bien, vous pouvez voir un des
loups-garous. En tout cas, c'est ce que j'ai voulu photographier. Je
crois qu'il a eu un peu peur et s'est envolé le temps du déclic. Il a dû
être dérangé par le flash. On voit sur le sol, au travers des
feuilles, un peu de ses poils.
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On peut voir l'ombre du vampire un peu à droite |
Pour ce qui est
du petit pont à droite, il n'y avait rien. En fait, oui. Il y avait un
vampire. Il était derrière moi. Si on se donne la peine, on voit un peu
son ombre. S'essayer par derrière, c'est traître en maudit! J'ai eu très
peur. Mais j'avais mangé une salade avec beaucoup de mayonnaise à
l'ail. Quand il s'est trop approché de mon cou et que j'ai voulu crier,
l'exhalation de mon haleine l'a fait fuir. L'ail? C'est vrai que ça
marche!
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Les licornes se cachent dans le bouquet à gauche et celui du centre un peu à droite |
Ci-dessus, c'est un bosquet de bouleaux. Si vous regardez bien, il y a
quelques licornes. En fait, elles se cachent derrière les troncs et se
confondent avec eux par mimétisme.
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Un vrai régal pour les diplodocus |
Vous voyez ces feuilles pourpres? Elles sont la preuve que des
diplodocus fréquentent le boisé et viennent y brouter. Par contre,
d'après ce qu'on m'a dit, on ne les voit que la nuit. Ils sortent leur
tête du fleuve St-Laurent, tout près, s'assurent que personne ne peut
les voir et montent le talus. Là, ils dégustent les feuilles tendres.
Lorsque l'aube pointe à l'horizon, ils refont le chemin inverse vers le
fleuve.
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Une cachette idéale pour un schtroumpf |
Finalement, derrière cette feuille à droite, figurez-vous que se
cache un schtroumpf timide qui n'a pas eu le temps de se réfugier dans
son champignon. Vous ne me croyez pas? Pourtant c'est vrai. En tout cas
ça vous donne une idée de la grosseur de la feuille. Et de celle du
schtroumpf.
Ce que je trouve de bizarre, c'est
qu'on dirait que je suis la seule à voir tout ce zoo. Je me demande ce
qu'ont les autres promeneurs à ne pas les remarquer. Eux, tout ce qu'ils
voient, ce sont des feuilles d'érable en train de changer de couleur
parce que c'est l'automne. Mais c'est peut-être mon appareil photo qui
est magique.
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Des feuilles d'érable dorées
En tout cas, c'est ce que dit mon voisin |
© Michèle Dessureault, 2007, 2018
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