Délices et orgues

Laissez-moi vous parler d'orgue.

Il y a quelques mois, dans un certain contexte, j'ai rencontré un de nos organistes de Québec. Ce n'est pas une de nos vedettes locales. Il est très discret (je lui ai promis l'anonymat). Je ne le connaissais pas avant. Il joue depuis 28 ans et est l'organiste titulaire dans une des nombreuses paroisses de la ville. Il est comblé parce que c'est une de nos très vieilles églises et qu'il a une vue magnifique quand il en sort.

Un beau dimanche de mars 2006, le 19 pour être précise, je me suis rendue l'écouter et parce que je le connaissais, je suis montée au jubé pour voir de plus près. Je n'avais jamais vu un orgue ni un organiste jouer de près. C'est un instrument très complexe. Je vais en même temps vous raconter mon expérience photographique parce que les conditions n'étaient pas idéales. Je travaillais sans flash dans peu de lumière (mais 400 ASA), j'avais peur de déranger l'office en bas, et j'avais fermé le volume du déclic. Je suis habituée d'entendre celui-ci et j'étais un peu perdue.


Comme vous pouvez voir, j'étais très très près de l'orgue. Assez pour donner un casse-tête au focus de ma caméra puisque c'est le mieux que j'ai été capable d'avoir en plusieurs essais (l'autofocus était à on). Il manque le bas de l'instrument. Celui-ci a été construit en 1884, a été réparé et amélioré deux fois dans le passé puis a été restauré il y a quelques mois pour le bonheur de l'organiste. Celui-ci, quand il joue, fait dos à la nef. Le miroir sert à voir ce qui se passe en arrière.


J'ai une photo de l'organiste en train de jouer (en tout cas ses mains et ses pieds) mais elle a été prise alors qu'il bougeait et on voit en double les parties intéressantes de la console. Je voulais quelque chose de net. Une prochaine fois peut-être. Jouer de l'orgue demande une grande coordination. Je le regardais aller : les mains et les jambes font chacun leur partie et il n'y a pas juste trois pédales comme le piano mais tout un clavier.

2ème étage de l'orgue

C'est quelqu'un de très généreux. J'ai eu droit à une visite guidée de l'intérieur de l'instrument, aussi agréable qu'inattendue (merci encore!). Il fait assez noir là-dedans et photographier était à peu près impossible. Voici quand même un souvenir du deuxième étage de l'orgue. Les structures en bois qu'on voit au centre sont les tuyaux les plus graves.

© Michèle Dessureault, 2006, 2018

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