Le Boeing 747 sauvage

Le Boeing 747 sauvage est un des oiseaux migrateurs les plus magnifiques qui soient. Il est aussi parmi les plus grands et les plus massifs. Plus haut qu'une maison de trois étages, long comme un magasin d'entrepôt, ceci en fait un oiseau plus grand que le sterne arctique ou l'albatros, ses deux concurrents les plus directs par leur envergure et leur distance de migration.

Un des endoits les plus célèbres où on peut trouver le Boeing 747 sauvage est dans la région de Seattle aux États-Unis où ils ont un véritable sanctuaire. Les aires de nidification sont occupées à l'année. Le couple s'occupe tour à tour du nid. Pendant qu'un des parents survole l'océan à la recherche de nourriture, l'autre couve les oeufs ou s'occupe de l'unique oisillon survivant après l'éclosion. C'est lourd un Boeing 747 aussi la coquille de l'oeuf est un équilibre délicat entre supporter le poids du parent qui couve et pouvoir briser sa coquille et éclore pour le bébé. Le taux de mortalité est élevé. Un seul en réchappe par couvaison. Ce qui n'est pas une mauvaise chose compte tenu de tout ce que ça doit goinfrer pour se développer puis se maintenir en vie une fois adulte.

Le Boeing 747 sauvage s'apprivoise facilement. Les professions de chasseur et de dresseur de Boeing 747 sont parmi les plus prestigieuses qui soient dans cette région du monde.

Capturer un Boeing 747 est un travail d'équipe promu au rang de grand art. Les chasseurs ramassent les oisillons presque naissants. Ce sont les plus faciles à attraper, question de poids, de mobilité, de souplesse. Deux chasseurs les empoignent par les ailes et se sauvent en courant. C'est éloigner les parents du nid qui est la partie la plus dangereuse. Une grande solidarité existe entre les Boeings 747 sauvages et un parent en détresse à propos de son nid trouvera sans difficulté de l'aide de ses voisins. D'autres chasseurs déposent des carcasses d'orques, de baleines bleues, de cachalots et autres cétacés gigantesques sur les berges pour attirer le troupeau par ces succulentes friandises. Un seul adulte reste pour veiller et on le tue à l'aide d'un B-52 loué pour l'occasion.

L'oisillon adopte facilement le dresseur comme son nouveau parent, surtout qu'il en prend grand soin. Il s'habitue à l'odeur des êtres humains et accepte d'être piloté. Après de nombreuses années, il devient enfin adulte, un être fier et noble à la carrure scintillante. C'est celui que nous connaissons pour le rencontrer dans les aéroports et que nous aimons tous. N'oubliez pas cependant: il ne faut pas lui donner de la viande fraîche de cétacé! Surgissent alors des réminiscences de sa vie sauvage et il devient nerveux. C'est alors qu'il est dangereux. Il peut régurgiter et piétiner les passagers de ses quelques 200 tonnes de frénésie gastronomique. Il ne faut pas non plus qu'un Boeing 747 mâle croise dans les airs une femelle en rut. C'est ainsi que les accidents en plein vol se produisent: ils cherchent à s'accoupler.

Malheureusement, je n'ai pas réussi à trouver de photos de Boeings 747 sauvages. Les seules photos disponibles de l'animal sont lorsqu'il est apprivoisé et dressé.

© Michèle Dessureault, 2006

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