Les trois soeurs Song
Je voudrais vous parler d'une revue chinoise à laquelle
j'ai été abonnée de 1976, date de la reconnaissance de la République
populaire de Chine par le Canada, jusqu'en 2001. Au début
c'était 4.50$CAN et à la fin, c'était presque 50$. Trop cher. La Chine en construction, devenu par la suite La Chine au présent
a été fondée par Mme Song QingLing (1893-1981), veuve de Sun Zhongshan
(Sun Yatsen), mort en 1924. C'est aussi un prétexte pour vous parler de
cette femme et de ses soeurs.
Qingling et ses
deux soeurs Ailing et Meiling sont issues d'une famille chinoise à la
fois riche et progressiste puisque leur père a non seulement payé une
instruction à ses filles, mais qu'en plus elles ont pu être parmi les
premières Chinoises à pouvoir étudier à l'étranger, en l'occurence une
université américaine.
Au retour, Ailing,
l'aînée (1890-1973), a épousé le Prince Kong Xianxi, un descendant
direct de Kong Fuzi (Confucius) à la 70quelque génération. Qingling est
devenue la secrétaire du Dr. Sun Yatsen, père de la révolution chinoise
de 1911, puis sa femme. Meiling (1898-2003), la cadette, était un peu
jeune pour n'importe quoi mais a par la suite épousé Jiang Jieshi
(Tchang Kaichek). Elle est morte il y a juste trois ans, à 105 ans,
terminant une page d'histoire. Ce sont trois femmes-ponts puisque
elles ont fait le pont entre la Chine impériale (Ailing), la Chine
révolutionnaire (Qingling) et la Chine nationaliste (Meiling). En 1949,
lors de la révolution communiste, Qingling est restée en Chine
continentale, malgré qu'elle ne fut pas communiste mais démocrate. Parce
que veuve de Sun Yatsen, elle était intouchable et pouvait dire ce
qu'elle pensait, une des rares dans ce milieu où ouvrir sa gueule
pouvait facilement signifier la mort. Elle avait été nommée présidente
honoraire de la République populaire de Chine. La Chine au présent
était une bonne revue, pas de la propagande pantoute. Pour avoir pu
comparer avec une vraie revue de propagande, j'ai pu le constater. Le
prix, ainsi qu'un changement d'orientations ont fait qu'en 2001 je n'ai
plus renouvelé mon abonnement. Par contre, le site web est une bonne
alternative.
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Photo de domaine public |
© Michèle Dessureault, 2006,2018
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