Nature morte à la Mort subite

J'ai mis sur une table un verre de bière Mort subite, un petit Bouddha ramené de Chine, un arbre de vie en améthyste ainsi qu'une copie du Livre de Kells (célèbre évangéliaire du Moyen-âge irlandais) et fait cette composition à saveur religieuse et mystique.

Je suis une personne tolérante sur le plan religieux (seuls les intégrismes me mettent le feu au cul) et j'aime beaucoup m'asseoir parfois dans une église pour brûler des lampions et méditer.

En Chine, quand on visitait des temples bouddhistes ou taoïstes, j'achetais des chandelles et les faisait brûler pour favoriser mon voyage. J'ai gardé une des chandelles en souvenir.

À Paris, j'ai visité une église orthodoxe russe et acheté de l'encens que vendait le pope en personne.

Il va de soi que la religion doit être évocatrice pour moi. Il ne faut pas que ce soit trop austère. Je ne prie pas, je médite. Mon voyage de l'âme passe par des sens réjouis : de l'encens qui sent bon, des cierges allumés dans la pénombre, de la musique riche en harmoniques, une pièce joliment décorée.


© Michèle Dessureault, 2006, 2018

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