Synchronicité
Carl-Gustav Jung appelle synchronicité des hasards comme dans l'affaire Robert L., ailleurs sur ce blogue.
Un autre exemple de synchronicité que j'ai expérimenté pourrait s'appeller l'accident de voiture. C'est encore une histoire vraie.
J'étais
en voiture et je quittais Québec vers Saint-Hyacinthe, où je résidais à
l'époque. Peu habituée de conduire, j'étais fatiguée. À un moment
donné, je me suis rendue compte que l'autoroute passait de trois voies à
deux, la voie où j'étais devenant une sortie d'autoroute. J'ai pas été
assez rapide et au lieu de changer de voie, j'ai couché le
chevron. 6000$CAN de dommages à la voiture (louée).
J'étais encore consciente. Pas pire. Comme la voiture reculait du terre-plein, j'ai mis tout de suite les breaks: celui de la transmission, le break
à bras. Du sang est tombé sur mes vêtements. J'avais la lèvre fendue.
J'avais mal nul part ailleurs. J'ai ouvert la porte et sorti de la
voiture en vitesse pour voir si j'avais quelque chose de cassé. Rien.
J'ai pris ma mallette, fermé la porte et je me suis mise à faire du
pouce sur le bord de l'autoroute pour essayer d'avoir du secours
.
Une
voiture s'engage dans la sortie et le gars m'appelle. Il y avait un
garage cinq cents pieds plus loin où il pouvait me conduire et où je
pouvais avoir une remorqueuse. J'embarque. Au garage, ils me conseillent
de faire soigner ma lèvre alors qu'ils s'occupent de la voiture.
L'hôpital la plus proche était à une dizaine de kilomètres au moins. Le
garagiste me montre l'édifice juste à côté : c'était une clinique
médicale. J'y vais. On m'a fait des points de suture dans les vingt
minutes qui ont suivies.
Quand je suis sortie
de la salle d'opération (si on peut dire), je me suis retrouvée face à
face avec un gars de la SQ (police provinciale, qui a le mandat de
patrouille sur les autoroutes). Je lui ai demandé si c'était moi qu'il
cherchait. Bien sûr. Comment m'avait-il retrouvé? Il avait vu le
garagiste remorquer la voiture et celui-ci l'avait dirigé vers la
clinique.
Une fois le rapport d'accident
complété, le policier m'a reconduit à une place d'où je pouvais appeler
un taxi pour retourner à Québec. Fin de l'histoire.
En
fait non. J'ai eu la surprise de recevoir un an plus tard une indemnité
d'assurance que je n'avais jamais demandée mais à laquelle j'avais
droit et ceci à un moment où j'avais un criant besoin d'argent.
© Michèle Dessureault, 2006, 2018
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