Planète Yabloka - Un nouveau moyen de transport vers Yabloka

Suite à son accident de trou noir, la compagnie de fusée a fait faillite. Elle est repartie sous un autre nom et sur de nouvelles bases.

Ses propriétaires ont opté pour une solution moins onéreuse que la construction d'une nouvelle fusée et ont dégoté un vieux Tupolev-144 dans un cimetière d'avion. Cet appareil a été le rival soviétique du Concorde à une certaine époque. Après un bon rafistolage ainsi qu'un vol d'essai vers Yabloka, l'avion est enfin prêt pour une véritable envolée. Le départ inaugural est prévu l'automne prochain à partir de la base de Baïkonour, au Kazakhstan. Entretemps, les touristes intéressés peuvent s'acheter des billets chez la plupart des voyagistes. Comme tout transport vers Yabloka, les places sont limitées.

Par la suite, plusieurs départs seront prévus par année, la durée totale à l'aller n'étant que de neuf jours.

Son mode de déplacement principal est la télétransportation. Il se rend d'abord sur la Lune (quatre jours) afin d'alléger les effets de l'attraction terrestre. Une piste d'alunissage dédiée et une auberge (une journée de repos) y sont en construction. Puis, il se télétransporte sur la lune Naprotiv (quelques secondes), dont la forme et le sol sont à peu près similaires à ceux de notre satellite naturel, et où il se ravitaille. De là, il s'envole vers Yabloka (quatre autres jours) pour ayablokir* sur les infrastructures de l'ancienne fusée.

Deux classes sont prévues. La première est la moins chère. Le voyageur dort et vit dans son siège tout le temps du déplacement. Il doit amener ses provisions à moins de débourser un supplément. La deuxième est la plus dispendieuse et comprend repas et service. Les passagers ont droit à une cabine fermée, avec quatre couchettes épaisses. Un espace de travail et un sofa sont disponibles. Il n'y a que six cabines.

Le Tupolev-144 est piloté par les très célèbres cavaliers de l'espace, patrouilleurs du cosmos: le capitaine Kirk et son second, Spock, retraités de l'Entreprise, venus du futur. L'ingénieur italo-écossais Beammeupscotti est en charge de la télétransportation.


Ci-contre le Tupolev-144 au départ de son vol d'essai. N'a-t-il pas de belles oreilles (le terme technique est un plan canard)?




* Terre- atterrir, Yabloka - ayablokir

© Michèle Dessureault, 2020

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