La dextérité de la touche - Stroke Dexterity

(English follows)

Selon Xie Ho, un grand critique d'art du Vème siècle, un peintre devait observer six principes pour parvenir au grand art.
Ces principes exigeaient une extrême habileté dans la composition, le rendu des couleurs et le maniement des pinceaux, ceux-ci étant les mêmes que pour la calligraphie. Il fallait capter autant l'esprit que la forme du sujet et lui donner le souffle même de la vie.


Voici d'abord la dextérité de la touche.

Les autres principes seront abordés dans des articles séparés.

Les ombres et les lumières sont les bases de la peinture classique en Occident, la peinture à l'huile étant le médium exemplaire par excellence. Dans l'art chinois traditionnel, c'est la ligne. Les peintres chinois utilisaient les mêmes pinceaux qu'en calligraphie et la dextérité dans leur maniement était très importante. Certaines personnes considéraient les pinceaux comme l'extension du bras, des entrailles et de l'esprit. D'autres comme l'empreinte du cœur.

Avant l'arrivée de la pluie dans la montagne, par Zhang Lu
dynastie des Ming (1368-1644)

Comme les calligraphes, les peintres travaillaient de longues années pour acquérir la maîtrise nécessaire pour exécuter des touches à la fois rapides et délicates. Chacun essayait de s'améliorer de telle façon que son coup de pinceau devenait aussi personnel que son écriture. La maîtrise acquise, le libre jeu de son pinceau ressemblait à une danse sur le papier et débordait d'énergie, de mouvement et de vie.

Voici un bel exemple  ci-dessus.

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According to Xie Ho, a Vth century art critic, a painter had to follow six principles to reach great art.
Those principles demanded an extreme skillfulness to compose, render the colours and handle the brushes, those ones being the same as for calligraphy. The painter needed to catch at the same time both the spirit of the subject and its shape and give it the breath of life.

Let's start with Stroke Dexterity.
Lights and shadows were the bases of classical painting in the West, oil painting being its most successful example. In Chinese art, it was the line.

Chinese painters were using the same brushes for writing and painting and dexterity with them was very important. Some people were considering brushes as the extension of the arm, guts and spirit. Other ones as the heart imprint.

Like calligraphists, painters worked many years to get the mastery to execute quick and delicate strokes. Everybody tried to improve himself (or herself) so his/her stroke became as personal as his/her handwriting. When a painter had mastered that technique, his/her brush free play looked like a dance on paper and bursted with energy, movement and life.

Above is a nice example from Zhanglu, a painter from the Ming Dynasty (1368-1644).

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Les six articles sur la peinture chinoise (textes et images) sont un résumé du / The six articles about chinese painting (texte and pictures) are a summary of  
Chapitre 5, Le langage de la peinture, from the book La Chine ancienne, Éditions Time-Life International (Nederland) B.V.
1968, p.111 to 123.
Ne reproduisez pas sans citer cette source. / Do not reproduce without noting that source.
Traduction vers l'anglais/ Translation to English: Robin Huber

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